Batman: Un deuil dans la famille

Une minute de silence

Il n’est pas rare de voir ses personnages préférés mourir dans les comics. Mais la plupart du temps ils ressuscitent après avoir réuni les 7 boules de Crystal ou autres. Mais quelques fois la mort est réelle. Un deuil dans la famille raconte la mort de Jason Todd, le second Robin.

Après la rupture entre Batman et Dick Grayson (Robin N°1 et futur Nightwing), l’homme chauve-souris cherche un nouvel acolyte. Il se dégote un voyou orphelin et lui passe la cape rouge et le slip noir pour l’aider à combattre le crime.

Le passé de Robin n°2 n’est cependant pas tout rose, son père s’étant fait tuer par Double-Face, il recherche la vengeance. Cette haine inquiète Batman. Et lorsque Jason se décide à enquêter sur sa vraie mère, Batman voit ça comme une occasion de lui apaiser l’esprit. Cependant le jeune super-héros perd vite pied et se retrouve nez à nez avec un ennemi trop fort pour lui. On assiste, sans vraiment le vouloir, à la mort violente de Jason. Cette première partie du livre est vraiment poignante. On s’entiche assez vite du personnage de Robin (malgré ce que l’on pourrait croire) et le voir périr nous brise le cœur.

Mais c’est ce qui suit qui est encore plus intéressant. Batman se sent coupable de ce meurtre et, à chacune de ses interventions, il frôle la mort. Visant, certainement, à se débarrasser de ce souvenir trop douloureux. Il devra cependant affronter le Joker qui revêt un de ses plus grand, si ce n’est le meilleur, rôle. De plus certains caméos viendront étoffer le récit pour mon plus grand plaisir.

Pour finir le volume se clôture avec le nouveau Robin. Non Batman ne veut pas de nouveau Robin mais oui, sans lui, il perd pied. Un jeune lycéen ( ?) va alors enquêter sur Nightwing et Batman afin de les réunir. Rien ne se passe finalement comme prévu et, contre double-face, les deux anciens coéquipiers ont bien besoin d’un nouveau Robin.

Ces récits datent, environ, des années 1988. Donc forcément les dessins sont vieillots. Mais le travail accompli ici est intemporel. Les planches sont magnifiques et les personnages rétros n’ont rien à envier aux comics les plus récents.

Batman : Un deuil dans la famille est tout simplement grandiose. En plus de fournir trois histoires superbement écrites, nous en apprenons plus sur les Robin ayant existés à cette époque et surtout nous vivons une vraie mort. Chose rare dans le milieu des comics. Un récit poignant et indispensable.

Critique réalisée avec l'édition:
Batman: Un deuil dans la famille, 2013 chez UrbanComics